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Histoire

Blason

Au début du XXIe s., les descendants de la famille Durfort ont autorisé notre commune à utiliser leur blason  à condition de le meubler. Trois meubles ont été ajoutés : la seule reproduction du château de Boissières qui se trouve dans le terrier de Boissières de 1766, une branche de buis et la croix de Toulouse. « D'azur à la bande d'or chargée d'un rameau de buis au naturel, accompagnée en chef d'un château de trois tours couvertes et pavillonnées, d'argent et en pointe d'une croix cléchée et pommetée de douze pièces d'or, remplie de gueules; le tout enfermé dans une bordure réduite du même » extrait des archives de l’Armorial de France.

Une page d'histoire

Du XIVe s. à la Révolution française

Au Moyen Âge, l'évêque-comte de Cahors donne la charge de la seigneurie de Boissières à une famille de banquiers les BERALDI. Au début du XIVe siècle, Delphine de BERALDI, en épousant un noble issu d'une des plus anciennes familles de Guyenne, Raymond-Bernard de DURFORT, apporte en dot la seigneurie de BOISSIÈRES qui reste la propriété des DURFORT-BOISSIERES jusqu’à la Révolution française. L’un d’eux contribue en 1707 à apaiser la révolte paysanne en Quercy.

 De cette époque il subsiste des vestiges du château (une salle voûtée avec une tour accolée, la base d’une autre tour et des fondations de murailles) ainsi qu’un terrier de 1766 déposé aux Archives départementales du Lot. L’église paroissiale étant également chapelle seigneuriale avant la Révolution française, révèle des éléments des XIVe et XVe siècles.

Du XIXe au XXIe s.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle l’église a connu d’importants travaux de démolition, de reconstruction et d’agrandissement puis une restauration de 2007 à 2009.

C’est en 1881 que la commune compte la plus forte population : 784 habitants. Les emplois les plus nombreux se situent alors dans l’agriculture et les briqueteries. La présence de gisements d’argile de bonne qualité, de sables et de bois a favorisé la fabrication de poteries et de tuiles dès l’Antiquité. La plus importante tuilerie-briqueterie a fonctionné sur la commune de 1847 à 1975 : sa modernisation lui a permis de passer d'une production artisanale à une fabrication industrielle. Depuis le début du XXIe siècle, propriété de la Communauté de communes de Catus puis du Grand Cahors, la remarquable cheminée de 44 mètres de haut, foudroyée en 1939, a pu être restaurée en 2003. D’autres vestiges du XIXe siècle subsistent : fours-tunnels, hangars, séchoirs, maison de maître et deux pavillons d’entrée.

Boissières a connu un événement particulièrement tragique à la fin de la seconde guerre mondiale. Le 28 juin 1944, une colonne de l’armée allemande investit Gourdon, rassemble la population de cette ville et, avec l’aide de la Gestapo et de la Milice, arrête 21 hommes dont les noms figurent sur une liste. A ces otages Gourdonnais, les nazis joignent un jeune homme de Degagnac porteur d’un pistolet et un israélite réfugié à Concorès. Le 30 juin, les soldats allemands transportent les 23 otages vers Cahors mais les fusillent au bord de la départementale, sur la commune de Boissières : un des otages est rescapé. Les jours suivants, malgré la peur, les Boissiériens font preuve d’un grand courage et d’un élan de solidarité : ils s’organisent et aident leurs élus à ramener les corps du pont de la voie ferrée jusque dans l’église, à veiller les morts, à fabriquer 22 cercueils, à creuser une grande fosse dans le cimetière et donner ainsi une sépulture décente à ces martyrs en présence des familles gourdonnaises. Depuis 1944, chaque 30 juin, des Gourdonnais et des Boissièriens se réunissent devant le monument aux morts dressé à l’emplacement du massacre afin d’honorer ces victimes du nazisme.